La Nouvelle École

View Original

Le danger des particules fines dans l’impression 3D

L'impression 3D se développe de plus en plus chez les professionnels mais aussi chez les particuliers. Le sujet des émissions de particules fines revient de plus en plus. Y-a-t'il un risque pour les salariés amenés à travailler en contact avec ces machines ou pour les particuliers avec des imprimantes 3D à leurs domiciles ?

En réalité, le risque va varier et dépendre de la technologie d'imprimante 3D utilisée mais aussi du matériel d'impression. Aujourd'hui, la technologie la plus populaire est l'impression FDM. Elle fonctionne par extrusion de matière fondu. Elle va donc émettre des vapeurs et des microparticules quand le plastiques sera fondu et extrudé.

Microparticules

Le risque de microparticules suivant les matières d'impressions

Le risque va évidemment varier suivant votre type de matière imprimé. Les fils plastiques les plus populaires sont le PLA (un bioplastique) et l'ABS (à base de pétrole). Mais il en existe plein d'autres comme le PETG, le nylon etc...

À cela peut s'ajouter des pigments, stabilisants thermiques et autres additifs. Durant l'extrusion des composés organiques volatils (COV) et des particules ultrafines (PUF) nocifs pour la santé vont donc être émis par votre imprimante 3D. Ces particules de quelques nanomètres de diamètre sont irritantes pour les voies respiratoires, mais leur toxicité est pour le moment mal documentée.

Différents stades d’intoxication aux microparticules

Les études sur les microparticules cancérigènes 

D'après le Centre international de recherche sur le cancer, certains COV seraient dangereux. Le centre en classe certains comme des cancérogènes possibles cancérogènes  (notamment le styrène) ou probables cancérogènes (c’est le cas, par exemple, de l’éthylbenzène). 

D’autres plastiques, tel le toluène, ne sont pas cancérogènes, mais tous ceux relevés dans l’étude sont souvent responsables de maux divers comme des nausées, des irritations ou de la faiblesse musculaire;

Heureusement pour une unique impression 3D dans une pièce de taille standard la présence de COV dépasse rarement la valeur d’exposition moyenne pondérée (VEMP) un seuil à ne pas franchir pour éviter tout risque. 

Plastique fondu

Mais il faut néanmoins faire attention et prendre du recul sur ces études réalisées, car elles ont été faites qu’avec une seule machine. Si vous produisez des pièces en continu dans une ferme à imprimante 3D, la concentration peut être bien plus importante. Enfin, les études disponibles se penchent surtout sur la technologie FDM mais il en existe bien d'autres (SLA, SLS, DED etc...). Dans tous les cas, un principe de précaution doit s'appliquer surtout durant les expositions de longue durée.

Comment se protéger contre ces microparticules ?

Les études invitent donc les particularités à ouvrir et à aérer leurs salles d'impression. Malheureusement l'apport d'air froid peut fragiliser votre impression 3D et provoquer des risques de warping.

Nous recommandons donc au professionnels ou au personnes souhaitant une impression 3D optimale de mettre en place un système d'aspiration pour ventiler correctement la salle d'impression voire même porter des vêtements protecteurs ainsi qu’un masque respiratoire.

Masque anti-particule 3M

Si jamais vous imprimez dans une pièce fermée sans ventilation possible comme une cave alors, la meilleure chose à faire est de vous procurer un purificateur d’air avec un filtre de type HEPA. Le filtre HEPA va éliminer les particules fines présentes l’air dans la pièce. Attention pour élimination des odeurs et des gaz chimiques, votre purificateur d’air va devoir posséder un étage de charbon actif. À la manière d'un masque à gaz. Il pourra ainsi retirer les composants indésirables dans votre pièce. En plus, le purificateur d'air aide aussi à la circulation de l'air et à l'homogénéisation de la température dans votre pièce idéale pour réaliser des impressions de qualité. 

Le mieux, si vous pouvez vous permettre d'investir dans du matériel et d'ajouter une enceintre de chambre d'impression à votre imprimante 3D. 

Certaines imprimantes 3D en ont déjà une de base avec un boîtier permanent ou amovible . Généralement ce boîtier possède son propre système d’échappement avec un filtre HEP. En plus d'éliminer les COV, il fait office de caisson thermique pour maintenir une bonne température dans votre zone d'impression. C'est donc une solution très intéressante. 

Conclusion :

Pour éviter de prendre des risques inutiles, le plus simple est d'évitez tout simplement de vous attarder dans la même pièce que votre imprimante 3D.

Si vous souhaitez vous former en toutes sécurité à l'impression 3D dans un cadre professionnel ou en temps que particulier contactez-nous. Bien sûr nous fournissons le matériel nécéssaire à votre sécurité !